Tout comme Godzilla, Edge of Tomorrow, le nouveau film de Doug Liman (Mr and Mrs Smith) avec Tom Cruise dans le rôle-titre, est un film de SF se déroulant dans un futur qui ne laisse rien augurer de bon. Mais cette fois, les hommes ne portent pas la responsabilité de leur triste destinée, puisque ce sont des extra-terrestres qui ont débarqué sur Terre pour les envahir et leur livrer une guerre sans merci. L’inspiration se trouve décidément ces temps-ci en terre nipponne, puisqu’il s’agit ici de l’adaptation d’un roman japonais : All you need is kill de Hiroshi Sakurazaka.

Tom Cruise tient le rôle d’un colonel pris dans une faille temporelle et condamné à revivre sans cesse la même bataille. A chaque fois qu’il meurt au combat, il ressuscite dans le passé et traverse ainsi éternellement les mêmes épisodes. Or, coup de chance, il tombe sur Emily Blunt, qui a vécu la même expérience avant lui et a réussi à s’extirper de cette situation hautement problématique. Sous son chaperonnage, Cruise va donc devenir un meilleur soldat à chaque nouvelle vie, et peut-être même gagner la guerre.

Le cinéma n’aura jamais autant ressemblé à un jeu vidéo. Chaque mort de Cruise à l’écran équivaut à un « Game Over » qui relance la partie à son point de départ. Edge of Tomorrow présente surtout une similitude frappante avec le bijou du regretté Harold Ramis, Un Jour sans fin, où Bill Murray dans le rôle d’un présentateur cynique revivait éternellement la même journée, gagnant à chaque nouvelle vie en expérience et jusqu’à accomplir à la fin un parfait sans faute qui lui permettait de s’extraire enfin de la faille temporelle où il était piégé. Il y a fort à parier que ce soit ce même dénouement que connaisse le film de Doug Liman. En attendant confirmation, voici déjà quelques caractéristiques de ce Edge of Tomorrow : très hautement chargées en scènes d’action (elles semblent constituer la quasi-intégralité du film), vingt minutes d’extraits épuisent déjà le spectateur avec ses pétarades incessantes et une mise en scène très immersive des scènes de bataille. Les soldats évoluent dans des combinaisons leur donnant des allures d’Iron Man et sont aux prises avec des sortes de pieuvres robotiques sans pitié. Espérons que sur la durée d’un long-métrage entier, les scénaristes aient su ménager quelques moments plus posés, car l’idée de départ présente un certain potentiel. Nous serons fixés le 28 mai.

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